Catégorie parentalité

Tic Tac Tic Tac … voilà la rentrée scolaire
qui approche à grands pas !

Que votre enfant prenne le chemin de l’école pour la première fois ou qu’il s’agisse du passage à un autre niveau scolaire, la transition occupationnelle est présente et l’ergothérapeute peut être un partenaire soutenant.

La transition occupationnelle … quoi ?!

Les activités que l’enfant va vivre à partir de la rentrée scolaire sont différentes de celles qu’il a vécu durant la période estivale. Les vacances en famille ou entre amis, les journées chez marraine/parrain/papi et mamie, les stages, les camps, les soirées où l’on veille plus tard, les matins où l’on se lève plus tard également et où le rythme est ralenti, les jeux avec les voisins de l’immeuble ou de la rue, les balades à vélo, les sorties plus insolites, … 

En tant qu’adulte, nous régulons assez bien ce changement de rythme et d’environnement, car nous y sommes habitués et nous avons développé nos outils. Les enfants eux, peuvent vivre cette transition occupationnelle plus difficilement.

Quelques idées de l’ergothérapeute pour faciliter cette transition…

La routine va permettre aux enfants d’être dans de bonnes conditions de sommeil, d’éveil, d’attention et d’engagement dans ses activités. Vous connaissez votre enfant et par-delà vous connaissez son « rythme » idéal. La régularité dans les heures de coucher sera la clé pour certains, tandis que l’écoute d’une mise au lit dès les premiers signes de fatigue sera la clé pour d’autres. Il en est de même pour les heures des repas, les temps d’écran, les sorties, …

S’approprier ou se réapproprier l’environnement peut également faciliter la transition. Faites le trajet vers l’école avec votre enfant, dans les conditions qui seront d’application dès la rentrée. A pied, à vélo, en voiture, … en fonction de votre organisation, proposer à votre enfant la (re)découverte de ce trajet de façon détendue et ludique. « Tiens, et si demain nous allions voir si l’école est toujours en vacances ?! » 

« Il reste 12 jours avant l’école ». 

L’entrée à l’école ou le retour sur les bancs des salles de classe peut être source de stress pour certains enfants. Pouvoir « tenir dans ses mains » le temps peut parfois soulager cette nervosité. Proposez à votre enfant de matérialiser ce temps au travers d’un calendrier qui vous permet de faire un décompte.
Ensemble, trouvez la présentation / les couleurs / les symboles qui illustreront le plus ce temps à attendre avant la rentrée scolaire. 

Pour qu’un enfant prenne du plaisir à réaliser une activité, elle doit avoir du sens pour lui. Il doit comprendre ce que cela implique pour lui, comment cela se déroule, qu’est-ce qu’il va potentiellement apprécier et quels sont les moments qui vont peut-être être plus difficiles. Pour ce faire, vous pouvez bien entendu donner des explications à votre enfant : au travers de votre propre vécu, de livres et d’histoires à écouter ou encore de photos et d’illustrations. Ce qui pourrait être encore plus porteur, c’est d’impliquer votre enfant dans cette prise de sens : questionnez-le sur ce qu’il attend de l’école, ce qui le réjouit, ce qui l’intrigue, …


Les jeux de rôle (avec l’aide de ses jouets, peluches, figurines préférées) peuvent également permettre à l’enfant de se projeter et d’exprimer ses pensées au sujet du retour à l’école. 

« Tiens, et si on jouait à l’école ce soir ? Tu serais Mme Isabelle et moi je serai un nouvel élève ! » 

Enfin, la boîte à tartines et la gourde peuvent également être des objets qui vont accompagner la transition occupationnelle de l’enfant. Proposer à son enfant de faire des repas « comme à l’école » quelques jours avant la rentrée va permettre de rassurer l’enfant à plusieurs niveaux. Il y a tout d’abord l’étape du choix des contenants : laisser choisir son enfant va permettre de le laisser exprimer ses goûts et d’induire la notion de plaisir, mais … attention à ce que les éléments choisis lui correspondent. 

Du point de vue de l’ergothérapeute, il s’agit d’abord de s’assurer que l’enfant soit en mesure de les manipuler : les prendre dans la mallette, les ouvrir, les refermer, les remplir, … Ainsi nous sommes certains de ne pas le mettre en difficulté. Ensuite, impliquer son enfant en préparant la gourde et la boîte à tartine ensemble est aussi sécurisant pour lui. Cela peut se faire pour les repas « tests » ou pour le jour de la rentrée, il peut choisir ses aliments copains et vous pouvez amener la notion de variabilité de la composition des repas.

« Mon enfant ne veut pas aller à l’école … »

Cette appréhension que va manifester votre enfant est directement liée à la notion de transition abordée précédemment. Selon l’âge et les composantes personnelles de l’enfant, cette transition va mettre plus ou moins de temps à se réguler. Lorsque votre enfant verbalise ou manifeste ses craintes, il est important de pouvoir l’aider à les traverser en toute sécurité.

Cette notion de sécurité peut impliquer pour le parent :

La théorie de l’attachement met en avant que les enfants doivent être attachés pour mieux se détacher. 

En tant que parents, vous êtes généralement les figures d’attachement de votre enfant. En s’appuyant sur ses principes, deux autres éléments peuvent également être soutenants dans la mise en sécurité de l’enfant.


Pour tolérer la séparation avec son parent, l’enfant doit conscientiser que cette séparation a une durée et une fin. L’image du maintien d’une connexion, même à distance va doucement se dessiner, mais cela peut être difficile pour les plus jeunes, c’est pourquoi des éléments matériels (et immatériels) permettant cette conscientisation peuvent l’aider. 

En voici quelques exemples :

Durant sa journée d’école, l’enfant va être accompagné par son enseignant. Il doit également pouvoir se sentir en sécurité avec cet autre adulte (parfois même ces autres adultes) et il doit sentir qu’il pourra compter sur lui en cas de difficultés. Pour préparer au mieux la rentrée scolaire, il est donc intéressant de faciliter le développement d’un lien de confiance entre l’enfant et son enseignant. Bien entendu, nous n’avons pas le contrôle de ce qui se passe en classe … mais il y a certaines choses que les parents peuvent mettre en place pour favoriser cette confiance. 

Par exemple :

Si vous sentez votre enfant en difficulté dans cette transition et que les pistes énoncées dans cet article ne trouvent pas d’écho à votre situation, n’hésitez pas à prendre contact avec moi. 

En tant qu’ergothérapeute, je peux vous accompagner dans les difficultés que rencontre votre enfant dans ses activités de la vie quotidienne comme l’entrée à l’école, le sommeil, les difficultés d’adaptation aux nouvelles situations, … 

Ensemble, nous dresserons un état des lieux de votre situation et chercherons des solutions rapides et fonctionnelles.

Cet article a été écrit par Yolaine Dangel, notre ergothérapeute et coach parentale, en août 2023.

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